Faits relatifs à la Traite des Noirs …

CORRESPONDANCE

ET RENSEIGNEMENS DIVERS.

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LETTRE A M. LE PRÉSIDENT

DE LA SOCIÉTÉ DE LA MORALE CHRÉTIENNE

         MONSIEUR,

La lecture du Journal de la Morale chrétienne, celle des documens publiés par le parlement d’Angleterre, et les lettres de mes propres correspondans, m’avaient convaincu depuis long-temps de la triste vérité qu’il existe à Nantes quelques négocians avides et cruels qui se livrent à la Traite des Nègres. Toutefois, je supposais qu’un trafic condamné par nos lois, et en abomination à toute âme honnête, ne se poursuivait qu’avec une sorte de réserve, et que les précautions employées par les Négriers pour dissimuler leurs oeuvres d’iniquité, pouvaient rendre difficile à l’administration de constater les faits et de réprimer le crime. J’ai voulu connaître la vérité; j’ai été à Nantes, et j’en reviens le coeur navré de douleur et de honte. Voici ce que je tiens des hommes les plus dignes de foi, voici que j’ai vu par moi-même. Si ces détails, que je vous garantis, ne parviennent pas enfin à ouvrir les yeux de l’autorité, du moins j’aurai rempli mon devoir d’homme et de citoyen, en protestant hautement que la France n’est pas complice de la sanglante cupidité de quelques misérables.

Il est malheureusement incontestable que la Traite des Noirs, loin d’avoir diminué, se fait aujourd’hui à Nantes avec plus d’étendue, plus de facilité et moins de misère qu’à aucun autre époque. Le taux de l’assurance fournit à cet égard une donnée positive; ce taux est de 25 pour 0/0, après avoir été de 33 et 36; et ce genre de risques est fort recherché par une certaine classe d’assureurs qui ne rougissent pas de les nommer des assurances d’honneur. A la Bourse, dans les cercles, on entend parler publiquement de la Traite; et ceux qui trempent leurs mains dans ce commerce de sang ne prennent pas même la peine de désigner leurs victimes sous les noms consacrés dans leur argot, de mulets, de ballots ou de ches de bois d’ébène. M. un tel, vous dit-on, a fait un heureux voyage; il a pris un chargement de Noirs sur la côte de Guinée; il a été obligé d’en jeter une trentaine à la mer pendant la traversée; mais il en a débarqué tant sur tel point, et il a encore gagné sur la cargaison de retour. Heureux voyage en effet que celui qui commence par le vol et par l’incendie, qu’une cruauté homicide accompagne, et qui se termine par la vente de victimes humaines exposées sur le marché comme des bêtes de somme! Les noms des armateurs qui font la Traite ne sont ignorés de personne; les uns figurent déjà sur les rapports de la Société africaine, d’autres ne sont pas moins connus. Je pourrais vous citer, sans craindre d’être contredit par aucun Nantais de bonne foi, tel trafiquant d’esclaves qui ose prétendre au titre d’ami de la liberté, et qui ne pense pas apparemment y déroger lorsqu’il fonde sur l’esclavage de ses semblables l’espoir de sa honteuse fortune; tel autre qui affecte la dévotion, et qui ne craint pas de dire, avec une exécrable hypocrisie, que s’il fait la Traite, c’est pour convertir les Nègres au christianisme. Un troisième passe pour particulièrement heureux; il a réussi jusqu’à présent dans toutes ses expéditions; 8,000 fr. qui lui ont été confiés par un fonctionnaire public, en ont produit 16,000 en produiront bientôt 32,000.

Le Journal de la Morale chrétienne a signalé quelques uns des artifices au moyen desquels on élude la surveillance de l’autorité, et la loi évidemment illusoire qui prohibe la Traite. Vous avez expliqué comment c’est un prête-nom qui figure sur les rôles d’équipage comme capitaine du navire, tandis que le véritable capitaine s’embarque en qualité de second; vous avez expliqué comment l’on achète des matelots la promesse qu’ils mentiront sur le but de leur voyage devant le commissaire de la marine, apparemment pour s’assurer de leur fidélité par un double parjure. Je dois le dire pourtant à la louange de quelques uns de ces marins, il en est qui sont revenus de la Traite si révoltés des horreurs dont ils ont été témoins, que, moins endurcis que leurs chefs, ils ont déclaré ne vouloir recommencer pour aucun prix un pareil voyage. Des gens dignes de foi m’ont assuré que les capitaines se procurent, à prix d’argent, des rôles d’équipages en blanc, mais déjà revêtus du timbre de l’administration, en sorte qu’il ne s’agit plus que de les remplir, et de contrefaire la signature du commissaire des classes, en ajoutant le crime de faux à tous les autres crimes dont la Traite se compose. A-t-on lieu de croire qu’un bâtiment négrier, à son retour à Nantes, sera soumis à un examen un peu sévère, les armateurs en sont promptement informés, et des lettres sont à l’instant expédiées au capitaine, par l’entremise des pilotes côtiers, pour lui donner ordre de changer de route, et de se rendre soit à Lisbonne, soit plus habituellement à Anvers.

Plus le trafic des Noirs a pris d’extension, plus les armateurs ont cherché à accroître le nombre de leurs complices. Aujourd’hui, la plupart des ouvriers qu’ils emploient, le voilier, le cordier, le poulieur, le forgeron, sont, en quelque sorte, contraints de prendre en paiement d’une partie de ce qui leur est dû des actions dans la Traite. Ces actions ne sont en général que de 1,000 francs, afin d’être à la portée des plus modiques fortunes. Les constructeurs, ceux du moins dont les noms m’ont été cités, ne paraissent pas toujours être directement intéressés dans les expéditions de Traite; mais la coupe et la distribution intérieure des navires qui leur sont commandés, ou qu’ils construisent par spéculation, ne sauraient leur laisser la plus légère ombre de doute sur la destination de ces navires.

Les estimations les plus modérées portent à plus de 80 le nombre des bâtimens qui sont aujourd’hui employés à la Traite dans le port de Nantes. La plupart de ces vaisseaux, admirablement bien construit pour la marche, sont des bricks, des goëlettes ou des lougres de petites dimensions. Il en est peu qui excèdent 200 tonneaux; plusieurs sont à peine de 50 ou 60. C’est là que l’on entasse les malheureux Nègres comme des veaux que l’on conduit à la boucherie, et que l’imagination des Négriers s’exerce à trouver le moyen d’empiler 300 créatures humaines dans un espace où 20 pourraient à peine respirer librement. Qu’importe que l’attitude forcée dans laquelle on les enchaîne devienne le plus atroce des supplices pendant un long voyage, sous le climat des tropiques; qu’importe qu’un sang fétide découle de leurs membres ulcérés par les fers; qu’importe qu’il en meure quelques douzaines dans la traversée, si, malgré ces avaries, le reste de la cargaison se vend avec profit?

Je n’avance rien qui ne soit de notoriété publique; mais il est temps que je vous rende compte de ce que j’ai vu de mes propres yeux. Accompagné d’un marin de ma connaissance, j’ai désiré parcourir le port de Nantes, et visiter quelques navires qui eussent fait la Traite, ou qui fussent évidemment destinés à la faire. Le moment n’était pas favorable; car, peu de jours auparavant, environ quinze bâtimens négriers avaient mis à la voile: on pouvait donc supposer qu’il n’en restait pas d’autres en rivière; mais c’eût été mal juger de l’activité de cet exécrable commerce.

Dès les premiers pas, je vis sur le quai un grand nombre de barriques d’eau prêtes à être embarquées, et dont tout oeil tant soit peu exercé ne pouvait méconnaître la destination. On sait que les barriques en usage à bord des bâtimens négriers sont plus grandes, et construites en bois plus mince que celles des autres navires, parce qu’elles ne servent que pour un seul voyage, et qu’au retour on les remplit de sucre ou de café.

Je me rendis sur le chantier. Parmi les navires en construction, j’en reconnus quatre que leur coupe signalait de loin pour des négriers. L’un d’eux était presque achevé, et venait d’être mis en vente. Je montai sur le pont, et un coup d’oeil suffit pour transformer en certitude les soupçons trop légitimes que l’aspect extérieur du bâtiment m’avait inspirés. En effet, la dimension des écoutilles, les mortaises toutes prêtes à recevoir le grillage qui doit les recouvrir, et la plate-forme déjà mise en place à trois pieds et demi au-dessous du pont, ne pouvaient plus laisser l’apparence d’un doute. C’est sur cette plate-forme, c’est dans cet espace de trois à quatre pieds de haut que les malheureux Noirs, par centaines, sont arrimés comme des ballots, sans qu’on paraisse se proposer d’autre problème que d’en faire tenir le plus grand nombre dans le moindre espace possible. Survient-il une tempête, on recouvre l’écoutille d’une toile goudronnée qui, en empêchant l’eau de pénétrer dans le navire, intercepte aussi le passage de l’air. Quand ensuite l’orage se dissipe, et que l’on vient à soulever cette toile, l’odeur effroyable qui s’exhale de l’entrepont apprend aux bourreaux qu’une partie de leurs victimes a péri suffoquée, et que l’autre respire à peine au milieu des cadavres et des excrémens. Alors on fait la revue de la cargaison, et on jette à la mer non pas seulement les morts, mais ceux qui, étant trop affaiblis par les souffrances, ne se vendraient pas avec profit.

Mais ce n’est pas seulement sur le chantier que j’ai vu des navires évidemment destinés à la Traite. Sept autres bâtimens dont la destination n’était pas plus méconnaissable, se trouvaient en rivière. L’un d’eux, bâtiment neuf dont on réparait le doublage, n’était pas encore nommé; trois autres avaient leurs noms effacés; car, d’ordinaire, les négriers changent de nom après chaque voyage : c’est aussi l’usage des voleurs et des escrocs. Trois autres enfin portaient leurs noms inscrits sur la poupe. Le dernier, la Bretonne, brick-goëlette de 106 tonneaux, est le seul dont je vous entretiendrai, parce que je me suis rendu à bord, et que je l’ai examiné en détail. Ce navire, qui avait déjà fait un voyage, était en vente. Une cuisine en fer, amarrée sur le pont, et dont les dimensions auraient suffi pour un vaisseau de guerre, semblait placée là comme pour indiquer au plus ignorant à quelle espèce de commerce la Bretonne était destinée. La plate-forme avait été enlevée pour faire place à la cargaison de retour, mais l’odeur cadavéreuse dont la cale restait encore imprégnée, rappelait les souffrances des malheureux Nègres qu’on y avait entassés. Combien d’esclaves peut contenir ce bâtiment? demandai-je au matelot qui était de garde. Cet homme, qui avait lu apparemment dans mes regards le sentiment d’horreur dont mon âme était pénétrée, conçut des soupçons, hésita, et ne me donna qu’une réponse évasive. Combien, reprit la personne qui m’accompagnait, deux cent cinquante, n’est pas, ou environ? – Plutôt davantage que moins, repartit alors ce matelot, entraîné par la force de l’habitude. – Plus de deux cent cinquante esclaves sur un navire de 106 tonneaux!!!

Ce n’est pas tout. Il faut des fers pour se rendre maître de tant de victimes, et des fers auprès desquels les chaînes de nos galériens sont des guirlandes de roses. Il faut des entraves pour leurs jambes; il faut des tringles pour lier ensemble et pour tenir immobile tout une rangée d’esclaves; il faut des menottes pour serrer leurs poignets; il faut des poucettes pour mettre à la gêne ceux qui ont un sentiment trop énergique de la cruauté de leurs bourreaux. J’avais vu les dessins de ces instrumens de torture; je devais croire qu’il s’en fabriquait à Nantes; je voulus en avoir la preuve : ce ne fut pas difficile. Mon compagnon entra dans la première boutique de forgeron que nous rencontrâmes sur la Fosse, et, après quelques pourparlers avec le maître-ouvrier, on le conduisit à un entresol où il vit entassés par centaines les fers qui faisaient l’objet de ma recherche. Ce fut dans cet arsenal du crime qu’il choisit, au hasard, les menottes et les poucettes que je vous prie de déposer sur votre bureau, comme une preuve entre mille de l’impudeur inouïe avec laquelle la Traite se fait à Nantes. (1)

(1). Une collection complète de fers destinés à la Traite est déposée à la Société de la Morale chrétienne, rue Taranne, nº 12, où tout le monde peut aller les examiner. Un de ces instrumens de torture, par une odieuse dérision, porte le nom de barre de justice.

Ces fers ont été mis sous les yeux de Mgr. le Dauphin, qui à témoigné à leur aspect la généreuse indignation qu’un pareil spectacle doit inspirer à un homme de bien et à un chrétien. Nous sommes autorisés à croire que S. A. R. prend un intérêt actif à l’abolition de l’infâme commerce des Noirs, et que toute mesure qui tendra efficacement à ce but sera honorée de son appui.

LL. AA. RR. Mgr. le duc et madame la duchesse d’Orléans, ainsi que tous les princes et princesses de leur maison, n’ont témoigné ni moins d’horreur pour ces instrumens de torture, ni moins de zèle pour une cause qui est celle de la religion, de l’humanité et de l’honneur national.

Tous ces faits sont de notoriété publique; il n’est pas de voyageur qui ne puisse les vérifier aussi-bien que moi. Est-il croyable que les agens du gouvernement soient les seuls qui les ignorent? C’est ce que je n’ai point à examiner ici. Ou la loi est insuffisante, ou ceux à qui l’exécution en est confiée manquent à leur devoir: voilà ce que personne aujourd’hui ne saurait révoquer en doute.

Quelque triste que soit ce récit, une pensée consolante vient adoucir notre peine; c’est que s’il est certain que des hommes avides se livrent aujourd’hui à la Traite avec tout l’aveuglement d’une cupidité effrénée, il n’en est pas moins incontestable que dès l’instant où le gouvernement adoptera des mesures plus efficaces, la Traite sera supprimée sans la moindre difficulté. Hâtons-nous de le dire; si le trafic des Noirs n’est pas encore couvert de toute la haine et de tout le mépris qui en sont le juste salaire, du moins il n’a pas, même à Nantes, poussé de profondes racines parmi nous; l’opinion publique le condamne; il est repoussé par quiconque a quelque religion, quelque vertu, ou même quelque sentiment de pudeur. Deux des maisons qui s’y livrent avec l’activité la plus notoire sont d’origine étrangère, et tous les négocians honorables rougiraient d’y prendre la moindre part.

                                                                                Auguste DE STAËL

                                                        Membre de la Société de la Morale chrétienne.

Paris, 5 décembre 1825

Copie de la lettre qui précède a été transmise à S. Exc. le ministre de la marine par le Comité pour l’abolition de la Traite des Nègres, de la Société de la Morale chrétienne. Le Comité se fait un devoir de publier sa lettre d’envoi et la réponse de S. Exc.

Lettre du Conseil d’administration de la Société de la Morale chrétienne à S. Exc. le Ministre secrétaire d’état de la Marine.

         MONSEIGNEUR,

Le Comité de la Société de la Morale chrétienne pour l’abolition de la Traite des Noirs, qui, depuis sa fondation, s’efforce d’exciter l’opinion publique de la France contre un trafic qui foule aux pieds les principes les plus sacrés de la religion, de la morale et de l’humanité, espère seconder ainsi l’action du gouvernement et des lois, qui réprouvent également le commerce barbares des hommes. Dans cette vue, le Comité croit de son devoir aujourd’hui de mettre sous les yeux de V. Exc. copie d’une lettre qu’un de ses membres, M. le baron de Staël, arrivant de Nantes, vient de lui écrire, au sujet de la continuation de la Traite par des armateurs de cette ville, et qui contient malheureusement les témoignages les plus authentiques de ce fait.

Nous espérons que V. Exc. partagera, à la lecture de cette lettre, l’horreur dont les membres de la Société de la Morale chrétienne ont été saisis, et que, dans sa sollicitude éclairée, elle trouvera remède à un mal qui non seulement souille le pavillon français, mais qui démoralise les marins employés dans cette infâme contrebande.

Nous avons l’honneur, etc.

                                                                                           Paris, le 25 décembre 1825.

Réponse de S. Exc. le Ministre secrétaire d’Etat de la Marine.

         MONSIEUR,

La commission centrale de la Société de la Morale chrétienne a bien voulu m’adresser, le 25 du mois dernier, copie d’une lettre qui lui a été écrite par l’un de ses membres, au sujet de bâtimens français qui seraient partis du port de Nantes pour faire la Traite des Noirs. Je vous prie de recevoir, et de faire agréer à messieurs vos collègues mes remercîmens pour cette communication, et de les assurer que je la prendrai en très grande considération.

Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée.

                                             Le pair de France, ministre de la Marine et des Colonies,

                                                                    Signé: comte DE CHABROL

Paris, le 13 janvier 1826

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EXTRAIT DU RÈGLEMENT

Au comité pour l’Abolition de la Traite des Noirs

La Société de la Morale Chrétienne, formée avec l’autorisation du Gouvernement, et ayant pour objet l’application des préceptes du christianisme aux relations sociales;

Convaincue que rien n’est plus contraire à la morale chrétienne que la prolongation du commerce odieux et illicite connu sous le nom de Traite des Noirs;

Touchée des maux et des cruautés sans nombre qu’entraîne un trafic qui fait gémir l’humanité, dégrade ceux qui s’y livrent comme ceux qui en sont les victimes, et déshonorerait la nation civilisée qui en tolèrerait plus long-temps l’existence;

A choisi dans son sein un Comité chargé de hâter par tous les moyens moraux qui seront en son pouvoir, l’abolition effective de la Traite des Nègres, prohibée formellement par nos lois, réprouvée par la conscience, mais continuée par la cupidité.

Le Comité, convaincu qu’il trouvera dans la raison et la philanthropie générale les plus puissans auxiliaires de ces travaux, ne craint pas de faire un appel à l’intérêt du public pour une cause chère à la religion, à la morale et à l’humanité.

«Le Comité est nommé pour la recherche des moyens les plus propres, dans la limite des attributions de la Société, à accélérer et à compléter l’abolition de la Traite des Noirs.

«Le Comité recueillera tous les renseignemens susceptibles de faire naître, d’accroître et de propager l’horreur pour l’indigne trafic de la Traite; il publiera ou fera publier, avec l’agrément de la Société, soit dans le journal de la Société, soit par d’autres voies, les faits ou les idées qui lui paraîtront propres à combattre les préjugés et les passions qui tolérent ou protègent encore un commerce contraire à la morale autant qu’à la loi; il encouragera la composition d’ouvrages utiles à l’Abolition; et la traduction d’ouvrages étrangers sur le même sujet; où il reconnaîtra ses intentions et son esprit; il fera connaître et secondera les entreprises qui pourraient être formées dans l’intention d’anéantir directement la Traite des Nègres.»

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Le Comité recevra avec reconnaissance les souscriptions pour une somme quelconque qui lui seront adressées, et les communications de toutes les personnes qui auraient des renseignemens à lui fournir, ou qui désireraient entrer en correspondance avec lui.

Les lettres devront être adressées franc de port, à MM. les Présidens et Membres de la Société de la Morale chrétienne, rue Taranne nº 12.

Les souscriptions seront reçues chez M. Dominique ANDRE, banquier, Trésorier de la Société, rue des Pétites-Écuries, nº 40, et chez M. CASSIN, Agent de la Société, rue Taranne, nº 12.

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